lunes, 3 de diciembre de 2007

Tartuffe, scène II, acte III

Étude de l’acte III, scène II du Tartuffe de Molière

IDENTITÉ

Titre de la pièce : Tartuffe

Auteur : (Jean-Baptiste Poquelin) Molière

Époque/mouvement littéraire : Molière appartient au XVII siècle et au mouvement littéraire du classicisme. En tant que dramaturge, il s’est dédié au théâtre classique en produisant des comédies et des comédies-ballets.

Pièce : Le Tartuffe, Acte : III, Scène : II

Nature : Cette pièce de théâtre est considérée une comédie, même si Molière côtoie parfois le tragique au cours de l’histoire.

Date : Cette pièce a été présentée en 1664 pour la première fois. Cependant, on l’a censurée et Molière l’a dû remanier pour finalement la mettre en scène en 1669. C’est cette dernière la version qu’on a aujourd’hui.

CONTENU

Tartuffe, Laurent et Dorine apparaissent sur scène. Tartuffe est un faux dévot, un menteur et un hypocrite. Laurent est son suivant. Dorine, quant à elle, apparaît comme la suivante de Mariane, fille d’Orgon. Orgon est le propriétaire de la maison et ami de Tartuffe. Dorine déteste Tartuffe parce qu’elle connaît la vérité de son amitié hypocrite et de son faux bénévolat. Ils se trouvent à la maison d’Orgon, à Paris, un après-midi. Tartuffe apparaît pour la première fois dans la pièce. Dorine s’approche de lui pour lui dire qu’Elmire, femme d’Orgon, veut parler avec lui au sujet du mariage entre sa fille, Mariane, et Tartuffe. Tartuffe se révèle autoritaire, hautain, et absolument bigot. Dorine est sarcastique, tranchante et antipathique envers le Tartuffe. Laurent ne parle pas et reste plutôt une figure anonyme dans la scène. Avant la scène étudiée, Damis et Dorine parlent. Damis est furieux à cause de la personnalité et des mensonges de Tartuffe, mais aussi par l’absurde décision d’Orgon de forcer sa fille à épouser Tartuffe. Dorine le tranquillise et lui dit qu’Elmire veut parler avec Tartuffe pour essayer de mettre à point la situation de son mariage avec Mariane. Postérieurement à la scène étudiée, Molière présente la conversation entre Elmire et Tartuffe, au cours de laquelle Tartuffe essaie de séduire Elmire. Tartuffe couvre Elmire de louanges et ose même de lui serrer la main, ce qui est évidemment inapproprié. Damis se cache dans un petit cabinet et témoigne toute la scène.

FORME

Le dramaturge dépouille son texte de telle façon qu’on doit imaginer plusieurs détails. D’abord, on constate que Tartuffe apparaît pour la première fois, mais on ne sait pas où il était. Puis, d’après les indications, Laurent est parmi les personnages qui se trouvent sur scène. Cependant, on doit déduire qu’il s’agit du suivant de Tartuffe parce qu’il reçoit l’ordre « Laurent, serrez ma haire avec ma discipline » de la part de Tartuffe. Outre que cela, Laurent ne parle pas du tout. En général, il n’y a pas beaucoup d’indications par rapport à l’endroit où se trouvent les personnages, mais d’après les caractéristiques du théâtre classique, on pourrait constater que la scène se passe à la maison d’Orgon. Dernièrement, on sait qu’Elmire s’approche de Tartuffe et Dorine parce que Dorine le dit. Alors, on imagine les pas d’Elmire en direction de la chambre où aura lieu la conversation de la scène suivante.

Concernant l’enrichissement du texte, on le présent rédigé en vers de deux à douze syllabes. On identifie de la rime plate ou suivie dans la totalité de la scène. Les signes d’exclamation et d’interrogation sont utilisés afin de rendre les répliques plus vivantes. Il faut aussi remarquer que le texte est marqué par des expressions et un langage très ironique et sagace de la part du personnage de Dorine. Par exemple, elle dit que Tartuffe « est bien tendre à la tentation », et puis elle continue : « Et je vous verrais nu du haut jusques en bas, / Que toute votre peau ne me tenterait pas ». (vers 863-368). Tartuffe, quant à son discours, il est marqué de bigoterie : « Couvrez se sein que je ne saurais voir : / Par de pareils objets les âmes sont blessées, / Et cela fait venir de coupables pensées. » (vers 860-862)

Molière ne donne que trois didascalies : « apercevant Dorine » (de Tartuffe), « il tire un mouchoir de sa poche » (de Tartuffe) et « en soi-même » (de Dorine). La première et la troisième portent plutôt sur les actions des personnages et non pas sur la mise en scène. Par contre, « il tire un mouchoir de sa poche » peut être considéré comme une indication pour la mise en scène puisqu’il introduit un élément clé pour l’action de Tartuffe : un mouchoir. Ce mouchoir constitue un objet indispensable qui sert à renforcer la cagoterie de Tartuffe, car il l’utilise pour demander à Dorine de se couvrir un décolletage très prononcé. Ceci suggère aussi une possible indication concernant le costume. La robe portée par Dorine doit être très décolletée. Pour le reste, Molière ne dit rien par rapport à l’éclairage (sauf qu’on sait que la scène se passe probablement lors de l’après-midi), ni aux meubles, ni au bruitage ou musique de la scène. Il faut tenir compte qu’il s’agit d’une pièce classique, plutôt concernée avec l’expression de sentiments ou préoccupations de la part de personnages. Il y a donc très peu d’action.

OPINION PERSONNELLE

Pour la mise en scène de l’extrait étudié, on devrait imaginer la décoration de la maison d’Orgon, qui correspond à la localisation de l’action. Il est inévitable de se rappeler du style caractéristique du XVIIe, époque à laquelle la pièce a été présentée pour la première fois. De même, on emploierait des costumes propres à l’époque. Tartuffe porterait quelque chose de plus somptueux, plein de couleurs et d’ornements, tandis que Dorine porterait une robe plus modeste, mais assurément très décollée. Outre ces idées, il est difficile d’imaginer la mise en scène, car les personnages parlent beaucoup, mais il y a, comme spécifié avant, très peu d’action.

On pourrait absolument adapter la pièce à l’actualité parce qu’elle traite des sujets d’intérêt universel, qui concernent la nature de tout être humain, comme l’hypocrisie et la tromperie, mais aussi comme l’amour et la dévotion entre les membres d’une famille pour protéger les intérêts de ceux qu’ils aiment.


No hay comentarios: